à peine une semaine qu'il pleut et toutes les restrictions à l'usage de l'eau sont levées.
Tout le monde est content, mais quand on lit les conclusions du dernier rapport du BRGM sur l'état des nappes en France datant du 1er novembre, cela interpelle:

" De nombreuses nappes présentent des situations peu favorables avec des niveaux très bas par rapport à tous les mois d’octobre des années précédentes :
Les niveaux des nappes des calcaires karstifiés des Causses à la Charente sont très bas, conséquences des déficits pluviométriques durant l’année 2022 et du retard du début de la période de recharge ;
[...]
Les pluies de ce début d’automne ont été largement insuffisantes pour compenser les déficits accumulés depuis le début de l’année. La situation globale n’évolue que peu. Les niveaux des nappes à l’entrée de l’hiver 2022-2023 sont nettement inférieurs à ceux de l’année dernière, deux-tiers des nappes affichant toujours des niveaux sous les normales mensuelles.
En novembre, les tendances dépendront essentiellement de la pluviométrie. La recharge devrait se généraliser sur les secteurs arrosés et la situation devrait alors s’améliorer. En cas de précipitations insuffisantes, la vidange pourrait reprendre et l’état des nappes se dégrader. L’état de nombreuses nappes, fragilisées par un étiage estival assez sévère, sera à surveiller durant toute la période de recharge.
L’unique solution pour préserver l’état des nappes, et ainsi maintenir la continuité entre eaux souterraines et eaux superficielles et préparer l’année 2023, est de limiter les prélèvements en eau. La recharge 2022-2023 conditionnera les niveaux de l’année prochaine. Des pluies abondantes et longues seront nécessaires dans les prochains mois et jusqu’au printemps afin de reconstituer durablement les réserves."
Que dire des variations des débits mesurés sur la boutonne, au vert (de 606 à 1041 l/s) et à st julien de l'escap (de 858 à 1246 l/s) en 4 jours, ou encore sur la trézence, à Tournay de 29 à 46 l/s en 24h.
Tandis que les ruisseaux, cannaux et autres rivières restent en assec ou en rupture d'écoulement ( canal de Torxé, La nie, par exemple)
Ces augmentations de + de 50% sur ces points de mesures montrent que le mesures se font sur des exutoires de l'artificialisation des sols, et permettent de justifier l'autorisation des prélévements eventuels.
De tels à coup devraient interroger les responsables sur le cycle de l'eau et la capacité à retenir l'eau de pluie sur les sols plutôt que de l'évacuer aussi vite !
Fil de navigation