Gestion de la ressource en eau sur le bassin de la Boutonne.
Nature Environnement 17 et SOS Rivières et Environnement ont écrit le 22 mars 2023 aux élus des communes et communautés de communes du bassin de la Boutonne pour les alerter sur les dangers que représentent le projet de report à 2027 de l’atteinte du volume prélevable conditionnant le bon état des milieux aquatiques visé dans le code de l’environnement.
Le volume prélevable de 3,8 M m3 inscrit dans le règlement du SAGE Boutonne devait être atteint en 2021 afin de protéger la ressource en eau et les milieux aquatiques. Or, ce sont 7 millions de m3 qui ont été prélevés cette même année.
Le report à 2027 de l’atteinte de ce volume prélevable tout en maintenant les prélèvements agricoles aux alentours de 8 millions de m3 aurait pour conséquences de maintenir le déséquilibre actuel qui provoque chaque année l’assèchement des cours d’eau et des zones humides, aggrave les effets des sècheresses et dégrade encore davantage l’état de la biodiversité déjà impactée.
Pour seule illustration, le non respect 7 années/15 du débit censé préserver les milieux ou encore les km d’assecs des ruisseaux et rivières croissants année après année
En outre, il est vain de reporter les objectifs sans diminuer fortement, et dès maintenant, les prélèvements pour l’irrigation qui, de toute façon, seront drastiquement réduits pour 2027. Cette situation court-termiste précipite les irrigants dans le mur et affaiblira les milieux durant encore deux années.
Lors de la commission permanente du lundi 13 mars 2023, la région Nouvelle Aquitaine a décidé de ne pas donner un avis favorable à ce report mais un avis réservé sur le projet de révision de la règle n° 1 du SAGE Boutonne. (Pièce n°2)
Nous vous appelons à participer à la consultation du public par voie électronique sur le site de la préfecture :
nous ne pouvons pas laisser les cours d’eau à sec 5 années de plus
23 mars 2023 : Communiqué du Conseil d'administration de SOS Rivières et Environnement
Mercredi 22 mars, notre collègue et ami, vice-président de Nature Environnement 17, Patrick Picaud a été victime d'une agression immonde et violente à son domicile.
Infatigable militant, défenseur de la biodiversité et des milieux, exigeant et pacifique, il a subi les attaques d'un véritable commando, dans une action de toute évidence préméditée.
Sa femme présente sur les lieux a vu arriver une cinquantaine de furieux parfois masqués, qui l'ont bousculée et insultée. Elle a eu réellement très peur et est vraiment choquée
Ils ont déversé pneus, fumier, tuyaux et autres déchets à l'entrée de son domicile et en partie sur la voie publique, reliquats semble-t-il d’une manif à la Rochelle d’irrigants de la FNSEA/JA et de leur affiliée Aquanide.
Ils ont jeté des pierres sur le domicile. Tout cela parce que Patrick a le tort de contester démocratiquement, dans le cadre de ses représentations, le bien-fondé de leur projets délirants et pharaoniques de méga-bassines ou les conséquences désastreuses des usages de pesticide et des prélèvements d’eau. C'est donc le quatrième attentat commis depuis 6 mois sur des personnes qui ont le mauvais goût de ne pas penser comme eux. Peut-être parce que dans l'impunité dont ils jouissent depuis trop longtemps, ils se sentent tout puissants. (Nous ne doutons pas que la police et la justice vont s'emparer de ce dossier avec la même lenteur que pour tous les autres cas ). |
Ils osent tout, il parait même que c'est à cela qu'on les reconnaît.
Ils n'aiment pas la contradiction parce qu'ils pensent que tout leur est du.
Ils n'aiment pas la démocratie parce qu'ils sont minoritaires.
Ils n'aiment pas la biodiversité parce qu'ils préfèrent l'argent qu'ils gagnent en la détruisant.
Ils n'aiment pas leur métier depuis qu'ils l'ont réduit à celui de producteurs et d'agrimanagers sous
l'influence de l'agrochimie et du commerce international.
Ils se disent victimes alors que depuis des années ils sont les bourreaux aux commandes de la machine.
Ils ne veulent rien changer.
Ils pratiquent et soutiennent la violence contre les personnes.
Ils pensent nous intimider, nous faire taire, nous empêcher de travailler à la recherche et la mise en oeuvre de solutions alternatives à leur système mortifère.
Bien au contraire, ils nous donnent de l'énergie et renforcent notre légitimité
Le Conseil d’administration de SOS Rivières et Environnement
- 15 mars 2023 : Quand l'État instrumentalise les évènements de Sainte-Soline pour étouffer le débat démocratique
- 14 février 2023 : un article de Sud-Ouest sur l'analyse de la consommation de pesticides en Charente-Maritime
- Les agendas des politiques publiques environnementales ne sont jamais respectés.
- Un article de Mediapart sur la gestion de l'eau - 15 décembre 2022
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